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Un nouveau service public, citoyen et partenarial pour répondre aux évolutions sociales de notre société
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Un nouveau service public, citoyen et partenarial pour répondre aux évolutions sociales de notre société !

Notre société se transforme drastiquement 

Notre société se transforme sans que nous en réalisions l’étendue ; voici 4 changements clés pour les parents et les enfants. 

Une monoparentalité toujours plus importante 

En France, les familles monoparentales sont passées de 10 à 25% de la population.  

La monoparentalité progresse essentiellement à cause des ruptures de couples, alors qu’autrefois, la cause était le décès du conjoint. 

Graphique de l'évolution du pourcentage de familles monoparentales depuis 1975

La monoparentalité constitue l’une des premières causes de pauvreté. Le niveau de vie moyen par personne au sein des familles monoparentales est inférieur d’un tiers à la moyenne des autres familles. 

En plus de l’impact économique, l’impact social est grand : le parent doit assurer seul travail, éducation, fonctionnement du ménage en essayant de préserver une vie sociale et amoureuse. C’est épuisant et stressant. L’absence de répit impacte la santé physique et mentale de 89% des parents solos selon l’UNAF. En outre, au moins une étude souligne l’effet négatif sur les chances de succès des enfants.  

D’après l’Insee, les nouvelles générations ont davantage tendance à se séparer. Si aucune mesure préventive n’est prise, les séparations des couples pourraient augmenter ainsi que les problématiques qui y sont liées.  

Notre système social assiste-t-il suffisamment les 25% de parents solos et leurs enfants ? A défaut de suppléer à leurs difficultés économiques, notre système fournit-il du répit à ces parents en leur permettant de confier leurs enfants et en favorisant les échanges entre parents ?

Le travail en horaire atypique explose pour répondre à nos modes de consommation  

Un salarié travaille en horaires atypiques dès lors qu’il travaille tôt le matin (5 heures-7 heures), tard le soir (20 heures-0 heure), la nuit (0 heure-5 heures), le samedi, le dimanche.  

Les horaires atypiques se sont amplifiés ces dernières décennies, pour toucher 44% des salariés (selon la Mutualité Française). Ces horaires affectent la vie familiale et la santé des salariés concernés. 

Le développement de ces horaires s’explique par : 

  • L’essor de l’économie numérique et du travail à la demande, 
  • Le vieillissement de la population et les forts besoins en matière de soins aux seniors notamment, 
  • Les changements de modes de vie et de consommation et 
  • La dérégulation du temps de travail. 

Ces employés sont autant des femmes que des hommes et sont majoritairement non qualifiés, avec un faible niveau d’étude et un niveau de vie relativement précaire.  

Pour ces personnes, conserver un emploi est parfois difficile, car l’étude révèle que 40% de ces travailleurs ne sont pas satisfaits de leur solution de garde d’enfants.   

Avec des tendances lourdes qui vont continuer à faire se développer le travail en horaire atypique, l’offre de garde d’enfants (1-11 ans) est-elle suffisante les soirs, nuits, matins, weekends ? La diminution du nombre d’assistantes maternelles ne va-t-elle pas massivement impacter cette population  ? 

La famille est moins présente pour soutenir les parents

Evidemment la séparation des parents et le travail en horaire atypique jouent un rôle d’éloignement d’un parent, rendant l’organisation des jeunes parents bien compliquée. Il faut noter que la garde d’enfants ne concerne pas uniquement la petite enfance, mais également les enfants jusqu’au collège, car impossible de laisser un samedi entier un enfant de 5, 7 ou 11 ans.  

En outre avec les nouvelles lois sur le travail, les grands-parents travailleront jusqu’à 64 ans ; ils auront donc moins de temps pour s’occuper de leurs petits-enfants, les accompagner et pour soulager les parents.  

Nous estimons que les 2/3 des familles n’ont pas les moyens de payer du babysitting pour avoir du répit. Les parents en couple ne peuvent sortir qu’alternativement, l’un gardant les enfants pendant que l’autre dispose de temps pour lui, pratiquer un sport et développer des relations extérieures… Le recours à des tiers, pour accompagner les enfants à leurs activités, est également limité en raison du coût qu’il représente. 

Le lien social est distendu et l’accès aux loisirs, à la culture et au sport sont rendus difficiles. 

Les couples n’ont pas ou plus de répit, de sorties en tête-à-tête, souffrent d’un accès limité à la culture ou au sport pendant 12 ou 15 ans. Existe-t-il des outils pour donner du répit aux couples, des mesures préventives pour éviter les divorces ?   

Des écrans omniprésents dans la vie des enfants 

Une étude récente de l’UNAF et de l’Observatoire du Numérique analyse le temps passé sur les écrans en fonction des différentes tranches d’âge et des différents supports.  

L’exposition croit avec l’âge des enfants et c’est le portable qui remporte la palme du temps d’exposition le plus élevé avant l’entrée au collège. Dès le plus jeune âge, les temps d’écran sont particulièrement alarmants avec une exposition cumulée de 3h11 par jour pour les moins de 2 ans !  

Si le numérique a bien des avantages, la surexposition entraine potentiellement des troubles de la mémoire, du sommeil ou de l’attention, un isolement social et manque d’activité physique. Le domaine est encore peu connu, mais les préoccupations sont nombreuses ! 

Comment fournir à la majorité des familles, un mode d’accompagnement des enfants à des activités extérieures (clubs sportifs, activités culturelles ou créatives) ? Comment favoriser les jeux avec des amis de leurs âge pour limiter le temps sur les écrans  ? 

En conclusion, les évolutions de la société se combinent et nuisent aux familles 

D’une part nous ne prenons pas la juste mesure des évolutions de notre société qui pourtant impactent la qualité de vie des parents et les chances de réussite des enfants.  

D’autre part, nous ne réalisons pas que les évolutions de notre société se conjuguent pour renforcer l’impact sur les parents et les enfants : 25% de parents solos + 44% de travailleurs avec des horaires atypiques + tous les grands-parents qui travaillent jusqu’à 64 ans + une consommation individuelle d’écran majeure.  

Beaucoup d’ingrédients sont rassemblés pour renforcer l’isolement social et nous n’avons pas de solution pour les gardes d’enfants (jusqu’à 11 ans) pour donner du répit aux parents hors horaires de travail ; nous n’avons pas non plus d’accompagnement organisé pour les enfants vers leurs activités. 

Les parents sont plus isolés, leur santé et qualité de vie sont impactées et l’accès à l’emploi est plus difficile ; les enfants ne jouent pas assez avec leurs amis et sont accros aux écrans ; l’accès au sport et à la culture pour tous sont limités… 

Pour répondre aux évolutions que notre société impose aux familles, il faudrait plus de gardes d’enfants, de périscolaire et de centre de loisirs pour relayer les parents et accompagner les enfants à leurs activités ; il faudrait aussi couvrir les horaires atypiques… Utopique non ? 

La nécessité de retourner vers une société plus solidaire 

 » L’homme est un animal social « , « La société n’est pas confortable à celui n’est pas sociable.” bon nombre de citations de philosophes nous rappellent que la nature, l’épanouissement et le développement d’un être humain repose en grande partie sur sa relation aux autres.  

Si la pandémie, en rendant obligatoire l’isolement, a augmenté la solitude, elle a aussi accéléré la prise de conscience d’un problème de solidarité. Dans les grandes villes en particulier, tout va vite, rendant difficiles les relations de proximité. Les individus se referment sur leur vie, sur l’adaptation aux contraintes et leur gestion du temps. Même si les quartiers s’équipent de lieux de proximité, pour développer l’animation, il est difficile de motiver les citoyens. La formulation d’un mandat d’élu d’Agen est symptomatique : « le défi de la participation citoyenne et vie des quartiers » ! 

Le lien social et la solidarité sont des valeurs clés pour que notre société puisse mieux se porter. Ces valeurs évitent que des individus s’isolent, dépriment, ou ne souffrent sans que personne s’en soucie. Elles permettent aussi les relations intergénérationnelles et aident nos ainés à maintenir un lien avec les autres. 

L’entraide existe dans beaucoup de domaines ; porter les courses d’un voisin, donner un peu d’argent à un sans-abris ou aider des amis qui déménagent… Le bénévolat dans des associations est, lui aussi, extrêmement dynamique : le soutien scolaire, les banques alimentaires, les enfants qui n’ont pas de vacances, les visites des détenus en prison, les visites aux malades, etc. Il y en a dans tous les domaines, sauf dans un : l’entraide des parents ! 

Un système d’entraide efficace : le modèle des SEL  

Un système d’échange local (SEL) est un système d’échange de biens et/ou de services au sein d’un groupe fermé. La fluidité des échanges est facilité par une monnaie propre à chaque groupe et n’ayant aucune valeur monétaire réelle (le LIBS pour Airbabysit par exemple). L’objectif des SEL est d’accéder à des échanges équitables pour tous mais surtout de tisser des liens et de renforcer la solidarité. Un nouveau genre de service public citoyen.

Dans ce système, chaque personne profite des biens et des services, en offrant à son tour des biens et services, identiques ou différents. Faire partie d’un tel système a donc plusieurs avantages  :

  • Sortir de l’isolement 
  • Tisser du lien 
  • Créer de la solidarité 
  • Bénéficier d’un réseau d’entraide 
  • Prendre conscience de ce que l’on a à offrir aux autres

Il existe plus de 600 SEL en France, le plus souvent classés dans l’économie sociale et solidaire. 

Contrairement au troc, les membre d’un SEL ne sont pas obligés de rendre les services à celui dont il reçoit. Les possibilités d’échanges sont donc infiniment plus larges.  

Schéma représentant le fonctionnement des SEL ou service public citoyen

Du service public au service public, citoyen et partenarial  

L’État ne peut pas répondre à tous nos besoins : les crèches manquent de places, les métiers de la petite enfance sont de moins en moins attractifs, les horaires d’accueil en crèche sont limités aux horaires de travail classique. Le périscolaire et les centres de loisirs sont sur une pente assez similaire, avec un manque d’animateurs. Les parents n’ont donc pas de mode de garde adapté à leurs besoins pour le matin tôt, le soir, les samedis et dimanches et durant les vacances scolaires.  

Aujourd’hui plus que jamais, il est donc important de trouver des alternatives pour construire une nouvelle forme de service de l’intérêt général, un service qui permettrait de répondre aux grands enjeux des transitions numérique et sociale de notre société.  

Le passage d’un service public à un service public, citoyen et partenarial permettrait d’associer la société civile et le traditionnel service public, afin de mieux servir l’intérêt général. 

Pour accélérer le déploiement de ce service, le soutien des institutions est indispensable en aidant les collectivités à expérimenter puis à passer à l’échelle. Cela passe par la création de territoires d’expérimentation, la distribution des services publics citoyens à travers les infrastructures et les services publics traditionnels, et en pérennisant le financement des services publics citoyens.  

Airbabysit, un nouvel outil pour les collectivités  

Comme les SEL, Airbabysit s’inscrit dans une logique de transformation profonde des échanges entre habitants d’un quartier et une vision renouvelée de la citoyenneté. 

Nous voulons instaurer entre les parents (qui se connaissent) des échanges de gardes et d’accompagnements d’enfants, équitables et gratuits.  

Airbabysit est une application facile d’utilisation, qui permet aux parents et aux enfants d’avoir accès à plus d’activités, de s’entraider, de tisser du lien social, accéder mieux à la culture et aux loisirs. Cerise sur le gâteau, ces échanges développent l’économie du pays. Les parents solos reçoivent de l’aide, retrouvent un peu de temps et sortent de leur isolement.  

Nous sommes convaincus que nous pouvons aider les parents et faire du bien à notre société en collaborant avec les collectivités territoriales sur un nouveau service public partenarial et citoyen.  

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